Philippe Boivin
Né à Metz en 1954, il a effectué ses études de musicologie à la Sorbonne, d’écriture au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et de composition à l’Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris avec Max Deutsch. Il a ensuite complété sa formation afin de maîtriser les nouvelles technologies : « formalisations musicales » à l’université de Vincennes, « musique et mathématiques » avec Iannis Xénakis, « stage informatique pour compositeurs » à l’IRCAM, bourse du Ministère des Affaires étrangères au Center for Music Experiment à l’Université de San Diego, Californie.
Son catalogue comporte actuellement une trentaine d’œuvres, du solo au grand orchestre, avec une prédilection pour les formations instrumentales homogènes et la musique de chambre. Il s’est également intéressé au théâtre dans son alliance avec la musique et à la pédagogie de la musique contemporaine. Ces oeuvres ont été jouées en Europe, sur les deux continents américains et au Japon. La SACEM lui a décerné le Prix de la meilleure oeuvre pédagogique en 1985 puis deux Prix de composition pour l’ensemble de son œuvre (Georges Enesco en 1988, Pierre et Germaine Labole en 2002). La Fondation Gulbenkian l’a invité en résidence en 1997 et 1998 à la Casa de Mateus (Portugal). Ses oeuvres sont éditées aux Editions Salabert et aux Editions Billaudot.
Après avoir dirigé un conservatoire en région parisienne et assuré la programmation musicale de la Ville d’Ivry-sur Seine pendant plusieurs années, il est actuellement professeur permanent au Centre de Formation de Musiciens Intervenants de l’Université de Provence.
« Il aime les sons forts, comme chauffés au soleil, et aussi le souffle léger des voix qui traversent l’instrument, les multiphonies fragiles, les silences, les résonances, certains échos tenus qui en disent autant que les moments où l’énergie coule à flots. Il y a aussi un amour lointain du free-jazz, et une orchestration à facettes, à moments presque monodiques, rugueux, où il explore minutieusement les alentours d’un son. »
Michel Thion
« La musique contemporaine en France »
Chroniques de l’AFFA